DJI Air, Avata, Mavic : Sécurité, Hack FCC, Ukraine et Aeroscope / remote ID
La situation internationale et les évolutions technologiques ont fait des drones des outils incontournables, allant bien au-delà de leur usage initial. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les drones commerciaux, comme ceux de DJI, sont devenus des acteurs stratégiques. Cependant, cette évolution soulève de nombreuses questions, notamment sur leur sécurité, leur usage militaire et les répercussions juridiques.
Les drones, acteurs du champ de bataille
Initialement conçus pour la photographie et les loisirs, les drones sont aujourd’hui utilisés à des fins militaires. En Ukraine, les opérateurs de drones coordonnent leurs actions avec l’artillerie pour neutraliser les positions ennemies. Cette capacité d’adaptation a transformé les drones en armes redoutables. Toutefois, leur emploi sur le terrain est compliqué par l’existence de systèmes de surveillance comme l’AeroScope de DJI.
L’AeroScope : entre surveillance et controverse
L’AeroScope est un système intégré dans les drones DJI qui transmet des informations sur leur position et celle de leur pilote. Bien que destiné à assurer la sécurité dans l’espace aérien, ce dispositif est accusé d’être exploité par les forces russes pour localiser et cibler les opérateurs ukrainiens. En réponse à ces inquiétudes, le ministre ukrainien a demandé à DJI d’intervenir pour limiter ces vulnérabilités.
La réponse de DJI a été claire :
« Tous les produits DJI sont conçus pour un usage civil et ne répondent pas aux spécifications militaires. La visibilité offerte par AeroScope est une raison supplémentaire pour laquelle leur utilisation dans des missions militaires est inappropriée. Cette fonctionnalité ne peut pas être désactivée. »
Cette position reflète la complexité juridique et éthique entourant l’usage des drones dans des zones de conflit.
La réponse de la scène alternative
Face aux limitations imposées par DJI, des solutions alternatives ont émergé. La communauté DIY s’est activée pour contourner les restrictions des drones DJI, notamment celles liées au Remote ID. Ces hacks permettent de désactiver ou de modifier les fonctionnalités de traçabilité, offrant ainsi plus de liberté aux opérateurs.
Parmi les ressources disponibles :
Ces outils, bien qu’utiles pour certains, soulèvent également des questions sur la légalité et la responsabilité des utilisateurs.
Remote ID et conformité réglementaire
Depuis l’introduction des exigences de Remote ID par la FAA (Federal Aviation Administration), tous les drones doivent être traçables. Cela inclut la transmission d’informations telles que la position, l’altitude et l’identité de l’opérateur. DJI, en tant que leader du marché, a intégré ces fonctionnalités dans ses produits. Cependant, les utilisateurs vivant dans des pays sans telles exigences réglementaires ou dans des zones de conflit souhaitent souvent désactiver ces options.
DJI propose un processus de déverrouillage standard via son interface FlySafe. Les utilisateurs peuvent contacter l’équipe FlySafe (à flysafe@dji.com) pour demander des exemptions, bien que ces demandes soient souvent complexes et longues.
Conclusion
L’évolution des drones dans des contextes civils et militaires met en évidence leur potentiel mais aussi leurs limites. Entre les systèmes comme l’AeroScope, les exigences de Remote ID et les initiatives alternatives, la question de leur usage soulève des débats cruciaux sur la sécurité, la liberté et la responsabilité.
Si vous êtes passionné par ce sujet, voici quelques ressources pour approfondir :
L’avenir des drones reste à écrire, entre innovation technologique et adaptation aux réalités du terrain…
Fanf